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L’énergie du lieu

Dernière mise à jour : 14 févr. 2023

J’ai observé ou plutôt ressenti que lorsqu’on change de lieu de vie, il se passe quelque chose de très subtil au début mais qui se précise au fur et à mesure que nous investissons ce nouveau milieu

S. Hermann & F. Richter  •  Germany Pixabay

Je suis née avec la planète Uranus cuspide la maison IV de ma carte du ciel. En gros, un de ses effets est de fréquents déménagements. Ce qui s’est produit en partant avec le décès de mon père à ma naissance, ma mère veuve avec quatre enfants a dû déménagé elle-même plusieurs fois et moi à l’âge adulte j’ai continué sur cette fréquence.

Donc après 29 déménagements, je peux faire cette analyse du lieu de notre habitation. Je n’en étais pas consciente plus jeune, ce n’est qu’avec le temps et une conscience plus grande que je peux en comprendre les effets.

Quand on choisit une ville pour vivre, nous choisissons une énergie qui modulera nos attirances, nos goûts et nos désirs. Bien sûr que la maison aussi joue ses cartes d’influence mais pas autant que le milieu je pense.

Les derniers dix ans, je vivais dans un village de campagne où la population était environ de 1800 âmes disait-on avant de dire aujourd’hui 1800 personnes. Non par ma seule volonté, cette période fut la deuxième plus longue période au même endroit. Intéressant de faire aussi un retour sur la première qui s’est déroulé de l’âge de huit ans à 18 ans., mais ceci m’appartient encore.

Énergie de village. Photo @ ginette dorais

Vivre dans une communauté rurale, au cœur du village a été pour moi une période marquante où j’ai découvert le sens de vivre en communauté, où tout le monde se connaît et se respecte. Il s’y trouve des affinités électives et d’autres moins comme dans une famille. Bon je dois dire que c’était pas un simple village de campagne parce qu’il était situé sur un parcours plus large où beaucoup de visiteurs y passaient dû à sa location, le long d’une rivière au charme bucolique qui attirait les promeneurs. Des petits traversiers unissaient les rives de chaque côté élargissant alors chaque communauté sur sa voisine. Ce qui avait favorisé l’installation d’un petit nombre d’artistes. L’énergie qui s’en est dégagée, pour ma part, fut une énergie propice à la création, à une vie paisible mais qui pouvait aussi parfois me conforter un peu trop ou du moins me ralentir. Il nous arrive tous à un certain point, de vouloir se défier comme pour secouer l’arbre pour s’assurer qu’il continue à produire ses fruits.

Me voilà en ville de dimension modeste quand même, de quelques 75 000 personnes. On n’y est pas perdu. Une ville aussi au cadre naturel important entouré de nombreux boisés tout autour et de quelques terres agricoles. Depuis que je suis arrivé, mon énergie est à l’épuration, vous me direz que c’est dans l’air du temps, oui c’est vrai, mais pas tout le monde semble y adhérer. Après mes premiers mois, je suis encore à décortiquer ce qui se s’infiltre en moi comme changement. Ici je retrouve beaucoup de mes intérêts accessibles facilement. Je découvre plusieurs de mes couleurs comme les restos végans, les boutiques de pierres, livres et accessoires zen, des librairies générales et librairies de livres usagés, un marché public et plusieurs petits maraîchers bio qui poussent tout autour de la ville. Pour moi c’est assez fantastique car avant pour atteindre tout ça, il me fallait souvent conduire une quarantaine de minutes.

WikimediaImages – Pixabay

Mais de quelle nouvelle énergie je parle donc ici dans cette ville. La ville où je vis maintenant est une ville d’entrepreneurs qui a une longue histoire dans l’industrie textile mais qui a dû se diversifier pour survivre à la chute de celui-ci. Ici, l’innovation et les petits entrepreneurs teintent donc l’énergie qui se promène tout partout dans la ville. Une ville de travailleurs manuels aussi où le faire se voit partout. Ce qui m’influence et me donne envie de faire, envie de réaliser des projets concrets. Nous avons dépoussiérés beaucoup de nos choses dont nos livres et par conséquent nous dépoussiérons nos idées. Il était plus facile de lire, de penser et de se laisser flotter dans notre vie d’avant aux couleurs campagne. Ici, avec mon conjoint nous voulons faire, mettre en place nos projets… projets par contre dont nous avions eu le décor propice à en faire l’ébauche. Tout est évolution et tout se déverse dans le vase suivant quand celui-la est plein. Mais parfois le vase est plein et déborde même , mais par léthargie confortable, on laisse couler le débordement au lieu de passer au vase suivant qui n’attend qu’à être rempli de notre nouveau soi. Nouveau soi, peut-être pas mais notre soi en parcours de révélation.

Notre nouvelle maison ne semble pas pour le moment répondre ou donner ayant été habitée par les mêmes propriétaires durant les quelques soixante dernières années, des personnes très conservatrices dans le sens le plus strict du terme, donc la maison est coincée et ne sait pas comment nous recevoir. Nous devons la secouer par des rénovations profondes où elle sera ébranlée et devra changer si elle veut nous garder. Nous sommes les deuxième propriétaires d’une mid-century qui a été mal aimée, pas facile à ce moment-là de s’ouvrir. Il faudra qu’aucun endroit ne soit laissé sans avoir été touché. Est-ce qu’elle sera une transition ou une demeure à long terme, l’avenir le dira, ce n’est pas ce qui importe en ce moment.

Ce qui importe, c’est l’énergie de la ville, c’est ce que je ressens de plus intéressant à comprendre comment je peux en recevoir tout l’élan que j’y perçois. Le temps qu’une énergie agit peut varier, parfois un passage de quelques années ou mois même, influence tout un pan de notre vie et parfois plusieurs années au même endroit ne pourront laisser de marque.

À suivre.

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